A partir de 3 ans, la possibilité de jouir de séances d’accompagnement psychologique, prises en charge par l’Assurance Maladie est accessible à tout un chacun. Ce dispositif baptisé Mon soutien psy est destiné à fournir une assistance aux personnes sujettes à l’angoisse, à la déprime ou se trouvant en souffrance psychique.
C’est suivant l’état de santé d’un patient qu’il peut lui être recommandé d’effectuer des séances d’accompagnement psychologique qui peuvent aller jusqu’à 8 séances par année civile. Elles s’effectueront avec un psychologue dans le cadre d’une convention avec l'Assurance Maladie. Le spécialiste en question sera dans une situation de partenariat avec le dispositif Mon soutien Psy.
Il est ouvert à toutes les tranches d’âge à partir de trois ans, ce qui inclut aussi bien les enfants et les adolescents que les adultes. Nul besoin que l’affection psychique atteigne une certaine proportion, cette souffrance peut tout aussi bien être d’intensité légère à modérée.
A partir du moment où l’on a fait part de certains symptômes lors d’une consultation chez le médecin, l’accompagnement psychologique mené par un psychologue partenaire et prise en charge par l’assurance maladie est une possibilité. Parmi lesdits symptômes, on peut citer l’angoisse, l’anxiété, la déprime, le stress, la difficulté à dormir. Ce dispositif reste également accessible à partir du moment où une inquiétude touche nos proches, lorsqu’on consomme du tabac, de l’alcool ou du cannabis et même en cas de troubles du comportement alimentaire.
L’adéquation du dispositif d’accompagnement psychologique ou l’orientation vers des soins davantage spécialisés sont laissées à l’appréciation du médecin traitant. Ce dernier procède donc à l’évaluation de la situation dans laquelle le patient se trouve.
C’est suivant des critères préétablis que le médecin juge si le dispositif permettra ou non d’apporter un soutien à l’état psychique du concerné.
Tout d’abord, l’existence d’une situation de mal-être ou de souffrance psychique qu’elle soit d’intensité légère ou modérée est le tout premier critère. Les enfants et adolescents jusqu’à 17 ans inclus se trouvant dans ce cas et inquiétant éventuellement leurs entourages (famille, milieu scolaire, médecin, etc.), sont éligibles au dispositif.
Rapportons comme suit la liste de ceux qui ne sont pas concernés par le dispositif Mon soutien psy :
o risques suicidaires ;
o formes graves de troubles d’anxiété ou de dépression ;
o troubles sévères du comportement alimentaire ;
o situations de retrait et d’inhibition majeures ;
o troubles neuro-développementaux ;
o dépendances de quelque forme que ce soit à des substances psychoactives ;
o exclusions scolaires à répétition ;
o retentissement majeur sur la scolarité, les apprentissages, la vie familiale ;
o comportements et gestes agressifs envers les autres ayant débouché sur une arrestation ou condamnation...
L’accord préalable des titulaires de l’autorité parentale (des parents ou tuteurs) doit être obtenu par le médecin pour que l’accompagnement psychologique d’un patient mineur puisse se faire. L’engagement du parcours de soins pour mineur est astreint à ce consentement des titulaires de l'autorité parentale (parents ou tuteurs). Cela permet également le partage d'informations entre les acteurs de ce parcours.
En ce qui concerne les adultes à partir de 18 ans, Mon soutien Psy est destiné à ceux qui sont touchés par une souffrance psychique se traduisant par :
A partir du moment où le patient a besoin d’un avis spécialisé par un psychiatre ou que cela est déjà en cours, on peut écarter le caractère adapté de ce dispositif. On peut ainsi lister ceux qui se trouvent dans les cas suivants et qui ne sont donc pas visés par le dispositif Mon soutien psy :
o risques suicidaires ;
o formes sévères de troubles dépressifs ou anxieux ;
o troubles du comportement alimentaire avec signes de gravité ;
o troubles neuro-développementaux sévères ;
o antécédents psychiatriques sévères dans les 3 ans ;
o toute situation de dépendance à des substances psychoactives.
Dès qu’on ressent une certaine inquiétude, on doit rapidement consulter son médecin. Ce dernier jugera alors l’utilité ou non de nous faire suivre par un psychologue ou bien de s’orienter vers un psychiatre voire de faire appel à un service spécialisé, selon les troubles auxquels nous faisons face.
Pour les cas où l’on il y a risque de geste suicidaire ou de violence, il faut composer le 3114 afin de joindre rapidement. Ce numéro correspond au numéro national de prévention du suicide. Ce sont des psychologues et des infirmiers formés à la prévention du suicide qui se chargent de l’écoute et cela se fait 24h/24 et tous les jours de la semaine (7J/7).
Etapes à suivre pour la prise en charge dans le cadre du dispositif Mon soutien psy.
Le suivi de quatre étapes successives est nécessaire pour être bénéficiaire de la prise en charge des séances d’accompagnement psychologique par l’Assurance Maladie. Celle-ci est prévue par le dispositif Mon soutien psy dont la jouissance est donc conditionnée par le suivi desdites étapes.
C’est une évaluation de l’état de santé du patient qui se fait alors dans le cadre de ce rendez-vous. Si aucun signe de gravité ni d’urgence n’est relevé, une orientation vers un psychologue partenaire sera déclenchée.
Dans ce cas, le courrier d’adressage remis par le médecin est à présenter au psychologue. Il s’agit d’un document administratif requis pour permettre le remboursement par l’Assurance Maladie. Il a une validité de 6 mois.
Parallèlement à ce premier courrier, il y a également ce que l’on appelle « courrier d’accompagnement ». Celui-ci est destiné au psychologue chargé du suivi du patient. Par ailleurs, la vérification du consentement des titulaires de l’autorité parentale (parents ou tuteurs) est une mesure systématique à prendre concernant les mineurs.
Dans le cadre de ce dispositif, les psychologues qui rentrent dans le partenariat sont ceux qui ont été sélectionnés par un comité d’experts. Ce dernier se base sur des critères de formation et d’expérience pour fournir l’attestation de leur parcours. Celui-ci fait également l’objet d’une consolidation en psychologie clinique. La participation à ce dispositif se limite uniquement aux psychologues sélectionnés. De plus, il faut qu’ils signent une convention avec l’Assurance Maladie.
Le site « monparcourspsy.sante.gouv.fr » est disponible pour consulter l’annuaire dans lequel les coordonnées des psychologues faisant partie du partenariat sont répertoriées. Une actualisation de cet annuaire est réalisée au fur et à mesure que de nouveaux psychologues intègrent le dispositif.
Suivant le souhait du patient, son médecin peut fournir une assistance pour choisir le psychologue. Il y a en outre la liberté d’opter pour un psychologue familiarisé avec des séances à distance bien que la première séance soit toujours effectuée en présentiel et ce de façon obligatoire.
Il est utile de savoir que l’accompagnement psychologique relevant du dispositif Mon soutien psy se traduit comme suit :
L’entretien d’évaluation est l’occasion pour le psychologue de faire l’évaluation de la prise en charge dont le patient a besoin. Il permet aussi de voir les modalités d’accompagnement adaptées. Cela inclut le nombre de séances à prévoir sans qu’elles ne dépassent le nombre de 7 séances de suivi.
Le courrier d’adressage est requis au cours de la première séance correspondant à l’entretien d’évaluation. Il faut directement en faire la présentation au médecin. Parallèlement à cela, l’attestation de carte Vitale papier qui indique nos droits doit être disponible. C’est davantage nécessaire pour les bénéficiaires d’une exonération d’avance de frais. Dans le cas où le psychologue aurait décelé des indices tendant à prouver la gravité de l’état du patient ou à induire des doutes concernant celui-ci, il s'assure de nous réorienter vers une prise en charge plus adaptée.
C’est suivant l’état de santé du patient en question ainsi que de ses besoins que le psychologue décide du nombre de séances à effectuer (entre 1 à 7 séances de suivi psychologique). Celles-ci peuvent comme nous l’avons évoqué se faire à distance mais pas forcément en présentiel.
Durant votre parcours :
Les séances que l’on effectue avec le psychologue peuvent se faire par vidéotransmission.
A souligner que la première séance d’entretien d’évaluation est forcément réalisée en présentiel.
Pour que les séances de suivi se fassent en vidéotransmission. Il faut que des conditions d’équipement, d’accompagnement et d’organisation adaptées aux situations cliniques des patients soient remplies. L’objectif est de garantir la réalisation d’un acte de qualité. En outre, certains points doivent être observés :
Avant qu’une séance à distance ne soit réalisée, le psychologue doit apprécier au cas par cas sa nécessité et sa faisabilité. Il décide avec le client de la forme (en présentiel ou à distance) que la séance doit prendre.
Un compte-rendu de fin de prise en charge est transmis au médecin du patient quand la dernière séance de suivi a été réalisée. C’est le psychologue qui l’établit avec notre consentement.
En général, 8 séances d’accompagnement sont suffisantes pour améliorer l’état du patient lorsqu’il est affecté d’une souffrance psychique dont le degré va de légère à modérée.
Si tel n’est pas le cas, une orientation vers un centre médico-psychologique, psychiatre, etc. sera préconisée par le médecin de sorte qu’il y ait une prise en charge davantage adaptée.
Dans la mesure où le patient a décidé de continuer le suivi auprès de son psychologue, cela ne pose aucun souci mais cela ne sera cependant pas pris en charge par l’Assurance Maladie. A partir de là, même les tarifs appliqués ne sont pas forcément les mêmes.