Kinés : Ils demandent une hausse de leurs tarifs

Kinés : Ils demandent une hausse de leurs tarifs
19 Avr. 2023

Les masseurs-kinésithérapeutes montrent leur indignation à l’endroit des propositions de l’Assurance Maladie par rapport à la revalorisation de leurs actes. Conséquence : un rassemblement du collectif Negokiné se tient à Toulouse à la date du lundi 17 avril

Se faire entendre, voilà ce que les kinés, mécontents, ont bien l’intention de voir arriver. A l’heure actuelle, il n’y a pas d’avancées en ce qui concerne les négociations effectuées auprès de l’Assurance Maladie et portant sur la revalorisation de leurs tarifs conventionnés. Parmi les trois syndicats regroupant ceux qui exercent le métier de masseur-kinésithérapeute, un seul a accepté de signer l’avenant datant du mois janvier de cette année. Les deux autres ont témoigné leurs refus en parlant de « proposition indécente de l’Assurance Maladie ». En effet, les 1,93 € brut en plus des contreparties non moins contraignantes en termes de liberté d’installation leur sont de toute évidence inacceptables.

Le rassemblement en question est prévu pour 18 heures devant les locaux de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Haute-Garonne, au niveau du Boulevard du Pr Escande. Notons que le collectif Négokiné, à l’origine de son organisation compte 12500 kinés sur les 80 000 installés en France.

Une « grêve de la carte vitale » se fera par la même occasion par les kinés partisans de cette protestation. Cela se traduira par l’envoi des feuilles de soins en version papier à l’Assurance maladie au lieu d’effectuer la télétransmission.
 

Importantes contraintes d’installation
 

Face aux dépenses en énergie et à la hausse fulgurante du coût des fournitures, proposer une augmentation de l’acte à 1,93 € avec un étalement sur trois ans est totalement déplacée. D’ailleurs, cela revient à ignorer les actes similaires à celles impliquant par exemple des patients en bas âges (enfants) ou celles consistant à traiter les vertiges (manipulations vestibulaires). En gros, il s’agit des opérations qui requièrent des spécialisations.  Il y a cependant ce fait incontestable du vieillissement de la population. Les soins découlant d’une hospitalisation sont beaucoup plus coûteux que ceux effectués à domicile, si l’on se réfère aux dires d’un membre du collectif Haute-Garonne Négokiné : Valentin Bablee.

La signature de l’avenant accompagnant leur convention aurait pour effet de renforcer les contraintes qui leur seront imposées d’après le kinésithérapeute. Une absence de liberté d’installation des nouveaux kinés à n’importe quel lieu qu’ils auraient choisi en serait une première conséquence. Quant aux étudiants, ils se retrouvent dans l’obligation de travailler dans un établissement hospitalier d’une zone sous-dotée pour une période de deux ans.

Dans ces conditions, ils se refusent catégoriquement à y apposer leurs signatures, si l’on se fie à l’avertissement du kiné. Ils gardent l’espoir qu’en se mobilisant, la discussion atteindra un nouveau stade sachant que officiellement, la négociation avec l’Assurance maladie est prévue pour 2027.

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