Covid-19: Baisse significative des accidents du travail.

Depuis la crise sanitaire de 2020, les accidents du travail diminuent à 17,7 %. L’Etat veut toujours préconiser la prévention.

Une baisse résultant des confinements et restrictions sanitaires

En effet, la pandémie a interrompu de nombreuses activités économiques depuis mars 2020. D’où, la baisse remarquable des accidents du travail, de 17,7 % selon l'Assurance-maladie-risques professionnels. L’année dernière, on a dénombré 539.833 accidents contre 655.715 en 2019. Il s’agit sans doute d’un recul « proportionnel à la baisse de l'activité économique » dû aux confinements et restrictions sanitaires précise ce secteur responsable des accidents du travail et des maladies professionnelles.

De par le télétravail et le chômage partiel, la sinistralité dans le secteur tertiaire a baissé de 23,9 %, de 23,3 % pour les transports et 18,4 % dans le commerce (hors la gastronomie). Par contre, le nombre d’accidents pour les professions les plus demandées durant la crise ont augmenté de 2,4 % dans l’ambulancier, 5 % dans les achats essentiels et 14 % dans le commerce à distance.

Aussi, les accidents de trajet ont baissé de 19,7 % (2020) dont 79.428 d’accidents listés. « Les chiffres de la sinistralité et certains constats reflètent cette situation atypique et doivent, à cet égard, être appréciés avec prudence », recommande la présidente de la commission des accidents du travail et maladies professionnelles de l'Assurance-maladie, Sylvie Dumilly.

Il faut renforcer la prévention !

Malgré les multiples actions entreprises, il faut notamment renforcer la prévention, l'information voire les contrôles. Outre ces statistiques marquantes de 2020, la tendance durable ne promet pas trop d’heureux événements. Vers 1960, on comptait environ 1 million d'accidents pour deux fois d'actifs en moins. Actuellement, on en dénombre près de 650.000 par an. Pourtant, pas d’amélioration depuis plus de dix ans.

Aussi chaque année, les accidents mortels tournent généralement autour de 550. « De nombreuses actions ont été menées mais nous sommes actuellement sur une sorte de plateau. Il faut désormais aller plus loin en termes de prévention, d'information, mais aussi de contrôles. Il y a tout un paradigme à réinventer », explique le secrétaire d'État chargé des Retraites et de la Santé au travail, Laurent Pietraszewski.

Un 4ème plan santé au travail ?

Puisqu’il s’agit de santé publique et qu'un accident du travail est important pour le gouvernement, ce dernier souhaite fournir plus d’efforts dans la prévention des sociétés et des employés. L'exécutif s’appuie sur sa loi du 2 août 2021. On parle ici de la loi sur la santé au travail octroyant plus de générosité aux services médicaux du travail pour renforcer ses actions auprès des entreprises, notamment des PME.

«  On est en train de préparer, en concertation avec les partenaires sociaux, le quatrième plan santé au travail pour la période 2021-2025. Et je souhaite qu'il intègre un axe spécifique consacré au sujet des accidents du travail graves et mortels », révèle toujours le secrétaire d'État. Le projet sera lancé en décembre 2021.