Assurance maladie : Diagnostic sévère sur les complémentaires santé.

Coûteuses, inopérantes et superflues, Daniel Rosenweg apporte dans son Livre noir des mutuelles, de critiques sévères sur les complémentaires santé. 

De multiples inégalités constatées

D’après l’auteur, l’inflation n’atteint pas tous les ménages de la même manière. Ceux qui bénéficient des contrats collectifs d’entreprise sont épargnés des augmentations. Par contre, ceux qui se couvrent uniquement à titre individuel sont complètement touchés.

Parmi les fonctionnaires, les retraités, chômeurs ou indépendants, on dénombre 30 millions de victimes ! Pourtant, les remboursements sont peu favorables pour eux. Mais ce n’est pas tout ! 11 millions d’individus ne sont pas assurés ou demandent de l’aide à l’État.

Tout compte fait par Daniel Rosenweg en 2019, les complémentaires ont obtenu 38,4 milliards d’euros chaque année mais ont seulement dépensé 30,3 milliards pour les prestations. Ce qui démontre bien le ré-enchérissement de leurs tarifs. Une fois de plus, les taux de redistribution pour les contrats individuels sont les plus faibles, ne dépassant pas les 60 % des cotisations réalisées.

Les frais de gestion et d’acquisition

Mais où circulent donc les 8 milliards de différence s’ils ne modifient pas les cotisations ? D’une part, il y a les frais de gestion qui sont redondants avec l’assurance maladie. D’autre part, il y a les frais d’acquisition qu’est la publicité. En bref, les contrats sont tous les mêmes. Les excédents s’investissent remarquablement dans de grands vignobles et dans des projets sportifs médiatiques.

Heureusement, les clients actuels des mutuelles sont moins défavorisés. La résiliation soudaine, après une année d'adhésion, représente un important avantage pour prévenir un contrat avec une hausse de prix exorbitante au jour de l’échéance. La présentation obligatoire du taux de redistribution, comme les cotisations payées à titre de prestations, est également efficace pour estimer son prochain contrat. Elle reste pourtant non respectée.

Le concept de « GRANDE SÉCU »

A part tout cela, Daniel Rosenweg est partant pour le changement intégral du système financier des soins. Par rapport au choix de booster le développement des complémentaires, il propose l’augmentation des cotisations pour que l’assurance maladie puisse mieux débourser les soins.

Ainsi, il opte pour celui de l’Alsace-Moselle. Il s’agit d’un système d’assurance maladie obligatoire, plus efficace que le système classique avec un taux de redistribution de 99 %.

L’an dernier, les calculs étaient excédentaires. L’auteur veut donc se montrer très innovateur. On évoque par exemple une « grande Sécu », un tout nouveau concept exploré par le HCAAM ou Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie, dirigé par l’Etat et dont les résultats seront publiés très prochainement.