Arnaque aux SMS : Un couple jugé à Versailles

Arrestation d’un couple impliqué dans une affaire d’escroquerie sur SMS Ameli. Une vistime a perdu 4 000 euros dans l'affaire. 

C’est le vendredi 3 février qu’a eu lieu à Versailles le jugement d’un couple qui était à l’origine d’une escroquerie portant sur la carte vitale. Ces derniers temps, ce genre d’incident est loin d’être un cas isolé. L’infraction repose sur un stratagème qui marche bien dans la majorité des cas. 

Cela commence par l’envoi d’un SMS informant la future victime que sa carte vitale arrive à expiration et qu’elle est invitée à procéder à sa mise à jour en suivant le lien contenu dans le message. Il s’agit bien entendu d’une arnaque visant à piéger le destinataire. L’habitante de Versailles est une de ceux qui ont mordu à l’hameçon et les malfaiteurs ont pu arriver à leur fin et bien plus loin encore.
 

Données personnelles
 

C’est le 6 septembre que la victime, qu’on nommera Céline, a reçu le faux message. Elle a donc suivi le lien fourni dans le message et procède au remplissage du formulaire sensé contribuer à régulariser l’expiration de sa carte vitale qu’elle sait très importante pour pouvoir continuer à toucher les droits qu’elle reçoit de la Sécurité Sociale. Elle est de suite contactée par une prétendue conseillère qui lui soutire une panoplie d’informations personnelles soi-disant indispensables pour effectuer la mise à jour.

Selon une source provenant de la Police, la fausse conseillère se débrouille pour obtenir la confiance de sa cible et pour la persuader du piratage de ses cartes bancaires.
Mine de rien, elle propose alors une récupération des cartes bancaires en question au domicile même de la concernée afin de procéder à leur remplacement. Celle-ci est d’accord.
Une somme de 4 000 euros est alors très vite retirée du compte bancaire. C’est là que son titulaire se rend compte de la tromperie dont elle a fait l’objet et qu’elle décide de porter plainte.
 

Véhicule identifié
 

En étudiant les images des caméras de surveillance de la ville, ceux qui mènent l’enquête, qui relèvent du commissariat de Versailles, ont remarqué une berline immatriculée à un loueur puis à un couple.
En comparant ces images à celles d’un distributeur localisé à Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine-dép.92, les policiers arrivent à reconnaître l’arnaqueuse qui récupère de l’argent au distributeur.

L’historique de celui-ci permet de valider cette identité car la carte de la victime y a bien été utilisée.
On a donc retrouvé le couple et procédé à leur arrestation.

D’après notre source, ils se sont montrés imprudents en effectuant notamment des virements sur le compte de l’entreprise de l’homme et se sont même servis de la carte pour régler un péage.
L’homme de 40 ans et la femme âgée de 37 ans écoutés par les juges, nient les faits. La femme avance une situation de nécessité, une obligation de subvenir aux besoins de sa famille. Elle ajoute que son mari n’avait même pas connaissance de son agissement.

C’est alors une peine de 15 mois de sursis qu’elle reçoit contre 10 mois de sursis pour son mari bien que le parquet avait voté en faveur d’un sursis d’une durée de 12 mois pour les deux. Le remboursement de la victime devra en outre être une exigence à laquelle ils doivent se soumettre.